Certains experts disent que les hommes modernes devraient manger comme à l’âge de pierre. Cette alimentation pourrait bien vous surprendre.
Jusqu’au développement de l’agriculture, il y a environ 10 000 ans, tous les humains tiraient leur nourriture de la chasse, de la cueillette et de la pêche.
Jusqu’à présent, des études sur des tribues telles que les Tsimane, les Inuit de l’Arctique et Hadza ont révélé que ces populations ne développaient généralement pas d’hypertension artérielle, d’athérosclérose ou de maladie cardiovasculaire. Beaucoup de gens croient qu’il existe une discordance entre ce que nous mangeons aujourd’hui et ce que nos ancêtres ont évolué pour manger.
La notion que nous sommes pris au piège dans des corps de “l’âge de pierre” dans un monde de fast-food suscite l’engouement actuel pour les régimes paléolithiques. La popularité de ces régimes dits «hommes des cavernes» ou «âge de la pierre» repose sur l’idée que les humains modernes ont évolué pour manger comme les chasseurs-cueilleurs le faisaient pendant le Paléolithique — il y a environ 2,6 millions d’années jusqu’au début de la révolution agricole — et que nos gènes n’ont pas eu le temps de s’adapter aux aliments cultivés.
Le régime alimentaire paléo est le seul et unique régime alimentaire qui corresponde parfaitement à notre constitution génétique.
Les partisans du régime paléo disent que si nous nous en tenons aux aliments que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ont autrefois mangés, nous pouvons éviter les maladies de la civilisation telles que les maladies cardiaques, l’hypertension artérielle, le diabète, le cancer et même l’acné.
À mesure que les premiers agriculteurs devenaient dépendants des cultures, leur régime alimentaire devenait beaucoup moins diversifié sur le plan nutritionnel que celui des chasseurs-cueilleurs. Lorsque les agriculteurs ont commencé à domestiquer les animaux, ces bovins, ovins et caprins sont devenus des sources de lait et de viande, mais également de parasites et de nouvelles maladies infectieuses. Les agriculteurs ont souffert de carence en fer et de retards de développement, et leur taille a diminué.
Vous êtes ce que vous mangez. Plus précisément, vous êtes ce que vos ancêtres ont mangé.
Dans le contexte moderne, son hypothèse inverse est que nous pouvons être victimes de notre propre succès. Nous sommes devenus tellement doués pour la transformation des aliments que, pour la première fois dans l’évolution de l’humanité, de nombreux humains reçoivent plus de calories qu’ils ne brûlent en une journée. Nous devons être plus conscients des conséquences d’un régime hautement élaboré sur la calorie.
C’est ce passage aux aliments transformés, qui a lieu partout dans le monde, qui contribue à l’épidémie croissante d’obésité et de maladies connexes. Si la majeure partie du monde mangeait plus de fruits et de légumes locaux, un peu de viande, de poisson et des grains entiers (comme dans le régime méditerranéen très prisé), et faisait de l’exercice une heure par jour, ce serait une bonne nouvelle pour notre santé — et pour la planète.
Extraits de l’article original — Manger comme nos ancêtres nous rendrait-il en meilleure santé ? — National Géographic